Faut-il lever l'anonymat en cas d'un "appel d'urgence" reçu par un service d'écoute anonyme et gratuit ?
Saisine discutée
La Ligue nationale contre le cancer propose un service d’écoute et de soutien psychologique anonyme, confidentiel et gratuit. Ponctuellement, les psychologues du service d’écoute peuvent recevoir des appels dits d’urgence, c’est-à-dire que les personnes formulent des propos faisant référence au suicide pendant l’échange téléphonique. Quand le passage à l’acte semble imminent, se pose alors la question de la levée ou non de l’anonymat ?
Personne(s) auditionné(es)
Psychologue écoutante du service qui a saisi le Comité éthique et cancer
Médecin régulateur au SAMU de Paris
Présidente du service «Suicide Ecoute»
Responsable de la plate-forme d’écoute 3977 «Agir contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés»
Ecoutante de la plate-forme d’écoute 3977
Rapporteur(s)
Hélène Gilgenkrantz
Corinne Joubert
Membres du groupe de travail
Hélène Gilgenkrantz, Corinne Joubert, Marie Lanta, Marie-Laure Revers, Marie-Sylvie Richard,
Descriptif saisine
Le service d’écoute sollicite le Comité d’éthique pour savoir si, dans de tels contextes, l’anonymat devrait être ou non levé ? L’anonymat est précieux et important pour les appelants qui se sentent alors libres de « tout dire ». D’un point de vue légal, il semble que la levée d’anonymat ne soit pas une obligation : la démarche actuelle des psychologues est une démarche qui met tout en œuvre pour porter secours à une personne en danger, en tenant compte des limites techniques du service.